Côté MACRO
BCE : nouvelle hausse des taux de 25 pb
Lors de sa réunion la semaine dernière, le Conseil des gouverneurs de la BCE a décidé de relever ses trois principaux taux d’intérêt de la BCE de 25 points de base. Ce qui amène le taux de dépôt à 4%. La BCE prévoit en zone euro une inflation moyenne de 5,6 % en 2023, de 3,2 % en 2024 et de 2,1 % en 2025. L’évolution du prix de l’énergie est la principale cause de révision à la hausse pour 2023 et 2024. Les économistes de la BCE s’attendent à une croissance du PIB en zone euro de 0,7 % en 2023, de 1,0 % pour 2024 et de 1,5 % en 2025. Les taux d’intérêt directeurs seront fixés « à des niveaux suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire » et le Conseil suivra « une approche fondée sur les données pour déterminer le niveau et la durée appropriés de la restriction ». La taille du bilan se réduit à un rythme mesuré. L’Eurosystème ne réinvestit plus l’essentiel des paiements provenant des titres arrivant à échéance dans le cadre du Programme d’achat d’actifs (APP).
États-Unis : des indicateurs économiques qui présagent une pause dans la hausse des taux
Alors que la BCE a dévoilé sa politique monétaire du mois de septembre la semaine dernière, c’est au tour de la FED de se prononcer mercredi et de la BoE jeudi. Les banquiers sont très dépendants des chiffres économiques comme le taux d’inflation, le niveau de chômage, le dynamisme dans l’industrie et les services. Aux États-Unis, l’indice des prix à la consommation (CPI) poursuit sa remontée en août à +0.6%, soit 3.7% en rythme annualisé après un creux en à 3.2% en juin. La hausse des cours de l’énergie, principalement du pétrole, touche le pouvoir d’achat des ménages. Les pays membres du cartel de l’OPEP (Russie, Arabie Saoudite…) réduisent leur production pour maintenir leurs bénéfices élevés. Les prix à la production (PPI) sont en hausse de 0.7% sur un mois et de 1.6% sur un an. Les ventes au détail progressent aussi de 0.6% en août, démontrant la résilience de l’activité.
Côté MICRO
Fleury Michon : le chiffre d’affaires augmente de 12.8% au S1 2023
Le groupe Fleury Michon a publié ses résultats financiers du premier semestre mardi dernier. Le chiffre d’affaires atteint 422.3 M€ (+12.8%) essentiellement tiré par les prix alors que les volumes souffrent des arbitrages de consommation des ménages. La marge d’Ebitda est supérieure à 5% à 23.2 M€. Le résultat net ressort positif à 1.2 M€, impacté par le prix du porc toujours très élevé et des dépenses d’investissement soutenues. L’activité GMS a profité des revalorisations tarifaires (produit premium, sans nitrite et innovants). Le groupe élargit son offre sur sa branche Traiteur dans les plats cuisinés individuels et avec la société Paso qui commercialise préfous, mini-burgers etc. Le catering aérien profite du dynamisme des échanges. Les renégociations tarifaires en octobre ne devraient pas être trop défavorables alors que les coûts de matières premières et énergies restent élevés.
Colas : OPR à 175€, soit une prime de 55%
Le conglomérat Bouygues est gérant des sociétés TF1 dans les médias, Bouygues Immobilier et télécom dans la construction immobilière et les télécommunications, Equans dans les services multi techniques, Bouygues construction et Colas dans le développement et l’entretien des infrastructures (routes, travaux publics…). Le titre Colas, capitalisé 3,7 Md€ en bourse, était très peu suivi par les investisseurs ces 5 dernières années. La maison mère Bouygues détient notamment déjà 96,8% du capital. La prime offerte pour le projet d’offre publique de retrait (OPR) s’élève à 54% à 175€ l’action. La valeur comptable actuelle est d’environ 5,7 Md€, proche de l’offre de sortie de cote.
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