Côté MACRO
S&P abaisse la note de la France
L’agence de notation S&P a abaissé la note souveraine de la France de AA- à A+, invoquant une « incertitude élevée » sur les finances publiques. Malgré les engagements du gouvernement à ramener le déficit à 5,4 % du PIB en 2025, l’agence anticipe une dette publique atteignant 121 % du PIB d’ici 2028. S&P pointe également une instabilité politique inédite, freinant la mise en œuvre des réformes budgétaires. Cette dégradation pourrait alourdir le coût de financement de l’État, mais elle pourrait aussi inciter à une gestion plus rigoureuse des comptes publics.
Secteur télécom France
Le trio Bouygues Telecom, Free‑Iliad et Orange a soumis une offre conjointe non-engageante d’environ 17 milliards d’euros pour acquérir la majeure partie des activités d’Altice France, dont SFR. Selon la répartition envisagée, Bouygues obtiendrait 43% des actifs, Free 30% et Orange 27%. L’opération pourrait ramener le marché français des télécoms à trois acteurs, mais le chevauchement des réseaux, les contraintes réglementaires et le montage du deal restent des freins. Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, et les syndicats, notamment la CFDT, ont exprimé leur vigilance sur l’impact pour les consommateurs et l’emploi.
Côté MICRO
Gaumont : suspension de la cotation
Le groupe Gaumont a demandé la suspension de la cotation de ses titres sur Euronext Paris, à la suite d’une décision de l’AMF jugeant recevable la demande d’actionnaires minoritaires d’imposer une offre publique de retrait à la famille Seydoux, via sa holding Ciné Par. L’AMF relève que les actionnaires majoritaires détiennent près de 90 % du capital, limitant la liquidité du titre. Cette procédure pourrait aboutir à un retrait de la cote, offrant une prime de rachat aux minoritaires mais marquant la fin de la présence boursière de Gaumont.
FDJ : publication des résultats
FDJ United, acteur majeur européen des jeux d’argent et de hasard (loterie, paris sportifs et jeux en ligne), a publié un chiffre d’affaires trimestriel de 864 millions d’euros, en léger repli de -3 % à données retraitées, mais quasi stable à fiscalité constante. L’activité reste portée par la loterie et les paris sportifs en réseau France (+2 %), tandis que les jeux en ligne reculent sous l’effet du durcissement fiscal et réglementaire en France, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Le groupe confirme ses objectifs 2025 : un chiffre d’affaires supérieur à 3,7 milliards d’euros et un EBITDA courant d’environ 900 millions, soit une marge supérieure à 24 %. Malgré les surtaxes pesant sur le secteur, FDJ conserve une forte visibilité et un profil de valeur de rendement, soutenu par une politique de dividende généreuse et un plan d’efficacité renforcé pour 2025-2028.
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