Côté MACRO
Allemagne : Point général sur la situation économique
L’économie allemande a lourdement souffert de l’inflation en 2022. L’avantage compétitif du pays se base sur une main-d’œuvre moins chère que ses voisins combinée à une qualité technologique supérieure. Ceci a permis à l’Allemagne de vivre de ses exportations et maintenir une politique monétaire rigoureuse. Cependant, elle a été la première victime collatérale de la guerre déclarée par la Russie en Ukraine. La hausse des prix de l’énergie a fait grimper les coûts de production réduisant de ce fait la marge des entreprises. Néanmoins, la situation s’améliore depuis quelques semaines. Les pénuries de composants s’apaisent, ce qui permet aux usines de reprendre un rythme de production normal. Mécaniquement, l’inflation diminue à 9.6% sur 2022 après avoir atteint un sommet à 10.7% en octobre. Le chômage reste stable à 5.4% , soit environ 2.5 millions de personnes. En décembre, l’activité dans les services s’améliore elle aussi à 49.2 contre 46.1 en novembre mais toujours en décroissance sous le niveau de 50.
Japon : une politique monétaire accommodante
Fin 2022, la Banque du Japon a annoncé un assouplissement des taux obligataires japonais. Les créances de l’Etat japonais à 10 ans qui sont aujourd’hui plafonnées à 0,25% vont pouvoir fluctuer entre -0,5% et +0,5% de rendement. Peu après l’annonce surprise de la Banque du Japon, le taux obligataire à 10 ans japonais a atteint 0,47 %, son plus haut niveau depuis 2015. Le yen décollait de près de 4% pour atteindre 131,73 yens pour un dollar mardi 20 décembre, son plus fort gain sur une séance depuis 1998, avant de redescendre à 132,20 yens le lendemain. Grâce à cette politique monétaire jugé accommodante, le chômage a baissé de 2.5%. Des chiffres du chômage, bien inférieurs à ceux de la France et des États-Unis, qui bénéficient d’une politique monétaire qui privilégie la reprise de l’activité économique à la lutte contre l’inflation.
Côté MICRO
GTT : Nouveaux contrats de conception pour 6 méthaniers
GTT est le leader mondial sur les technologies de confinement pour le transport maritime et le stockage GNL. Après l’annulation de 9.5 M€ d’amende de la Cours de justice coréenne (KFTC) en décembre, le groupe a annoncé avoir signé un contrat de conception de cuves pour 6 nouveaux méthaniers pour l’armateur chinois Hudong-Zhonghua Shipbuilding. La capacité de stockage sera de 174 000 m3 pour chaque navire. La livraison des méthaniers devrait se faire entre 2027 et 2028. À savoir que le prix d’un méthanier est d’environ 250 M€ et GTT reçoit 4% du prix total. Le carnet de commandes totalisait 269 navires au 30 septembre 2022 contre 161 en 2021. Le groupe profite du retour des investissements dans le secteur de l’énergie ainsi que de son orientation écologique comme énergie propre. Finalement, GTT a annoncé fin décembre sortir de ses activités en Russie. En ligne avec les directives européens n°8 et 9 interdisant les services d’ingénierie pour les entreprises russes, le groupe suspend son contrat de conception de 15 méthaniers brise-glace avec le chantier Zvezda Shipbuilding Complex.
Atos : Le titre a bondi d’environ 20%
Alors que sa valorisation boursière a fondu de trois quarts l’an passé, Atos a débuté le nouvel exercice à grande vitesse avec un titre qui affiche un gain d’environ 21% sur cinq jours. Le titre a bondi d’environ 18% lundi 2 janvier 2023 suite aux spéculations entourant une possible prise de participation d’Airbus au sein de sa filiale Evidian, la branche d’activités digitales et de cybersécurité d’Atos. Quelques jours après la publication, le patron d’Airbus confirme réfléchir à « l’avenir de ses relations » avec Atos. Atos a rejeté en septembre une offre de rachat d’Evidian, d’une valeur d’entreprise de 4,2 milliards d’euros, émanant du groupe Onepoint. Thalès et Orange sont aussi régulièrement cités comme candidats potentiels à la reprise des activités de cybersécurité d’Atos.
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