Newsletter du lundi 22 février 2021

Danone, une publication en pleine crise de gouvernance

Danone a publié vendredi ses résultats de l’année 2020 en pleine crise de gouvernance. Le Président et Directeur Générale Emmanuel Faber (depuis 2014) est mis sous pression par un fonds activiste actionnaire du groupe Bluebell Capital et une société de gestion Artisan Partners. Leur demande consiste à la séparation de poste de Président et Directeur Général après que l’entreprise ait vécu une année 2020 compliquée sur fond de crise sanitaire, essentiellement sur sa division Eaux. Le groupe n’a pas souhaité faire de commentaire lors de son communiqué. Danone a notamment annoncé qu’il allait baisser son dividende sur l’année 2020 de 8% à 1.94 € par action. On peut retenir aussi du communiqué que le bénéfice par action (BPA) a reculé de 13%. Le chiffre d’affaires du groupe a atteint les 23.62 milliards € contre 25.28 milliards € en 2019 en baisse de 7.4% et une marge opérationnelle courante de 14%. Ces données sont en accord avec le consensus des analystes et Danone s’attent à un retour de la croissance d’ici le deuxième trimestre.

Orange atteint ses objectifs pour 2020

Orange de son côté a publié jeudi son résultat annuel 2020 conforme aux objectifs à 5.06 milliards € contre 3.22 milliards pour 2019. Le chiffre d’affaires du groupe ressort à 42.27 milliards €, en progression de 0.3% par rapport à 2019. L’opérateur télécom a bénéficié du lancement de la 5G, du renforcement du réseau fibre et des services associés en France. Pendant l’année 2020, le groupe avait mis en place son programme Scale Up lui permettant de faire des économies de coûts, soit 100 millions €. L’objectif de réduction de coûts devra atteindre 1 milliard d’euros et augmenter progressivement dans les prochaines années. Ceux-ci portent sur les charges telles que les frais généraux, de personnels, d’informatique, de communication, d’immobilier… Au final, le groupe offre un dividende pour l’année 2020 de 70 centimes d’euros et 20 centimes supplémentaires sur décision du Conseil d’État (ancien litige fiscal).

PMI : services en contraction, manufacture en croissance

Dans la zone euro, l’indice PMI composite de l’activité globale s’établit à 48,1 (vs 47,8 en janvier). Dans le détail, l’indice PMI des services est ressorti en baisse à 44,7 pour le mois de février (vs 45,4 en janvier et un consensus de 45,9), à l’inverse du secteur manufacturier qui a continué sa hausse au cours du mois de février avec un indice PMI à 57,7 (vs 54,8 en janvier). En France, l’indice flash composite s’est replié à 45,2 (vs 47,7 en janvier), impacté par le maintien des restrictions liées au Covid-19. Dans le même sens, le secteur des services est resté en contraction à 43,6 (vs 47,7 en janvier), tandis que le secteur manufacturier croît à 55 en février, après 51,6 en janvier. Pour rappel, l’indice PMI permet de connaître l’état économique d’un secteur. Lorsque ce dernier est supérieur à 50, cela signifie une croissance de l’activité. Inférieur à 50, l’activité est en contraction.

Forte remontée des taux à 10 ans

Depuis quelques semaines, le marché obligataire connaît une hausse des rendements d’emprunts d’État avec des taux à 10 ans en hausse en Europe et aux États-Unis, mais toujours en territoire négatif pour l’Europe. Aux États-Unis, le rendement du bon du Trésor à 10 ans s’établit à 1,36%, soit une hausse de 0,40 point depuis le 1er janvier. En Europe, les taux à 10 ans ont également connu une remontée de plus de 20 points de base pour l’Allemagne et la France depuis le début de l’année. Les taux allemands 10 ans s’élèvent à -0,35% et l’OAT 10 ans pour la France affiche -0,07%. Cependant, à 30 ans, les taux allemands et français sont repassés positifs, laissant présager un retour dans le vert des taux à 10 ans. Cette hausse des taux indique un espoir de la part des investisseurs pour une plus grande croissance économique à venir, mais signale également une potentielle future hausse de l’inflation.

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