Newsletter du lundi 08 mars 2021

Thalès : carnet de commandes historique

Thales a publié un chiffre d’affaires 2020 de 17 milliards d’euros, en baisse de 7,7% et des prises de commandes 2020 de 18 Mds€ (-3%), marqués par la crise sanitaire. Malgré un EBIT en baisse de 33% (1,3 Mds€), et un résultat net consolidé de 483 M€ (-57%), Thalès confirme un dividende de 1,76€ par action (40% de taux de distribution), ainsi que ses objectifs 2021 (ratio book-to-bill > 1 ; chiffre d’affaires compris entre 17,1 et 17,9 Mds€ ; marge d’EBIT comprise entre 9,5 et 10%, +150 points de base vs 2020). A fin décembre, le carnet de commandes du groupe a atteint un record historique à 34,4 Mds€, et le free cash-flow opérationnel a bénéficié du plan d’initiative « Cash », ainsi que les effets cash du plan d’adaptation à la crise sanitaire, pour s’élever à 1 057 M€ (vs 1 372 M€ en 2019).

Vilmorin : acteur clé de la crise sanitaire

Le semencier Vilmorin a publié des résultats semestriels exceptionnels, marqués par une hausse des résultats et un maintien de parts de marché sur le secteur des semences potagères. Sur 6 mois, Vilmorin a réalisé un chiffre d’affaires de 525M€ (+7% / +14% hors effet périmètre négatif), avec des performances très favorables dans ses principales activités : Potagères (+8%) ; Grandes Cultures (+19%). La bonne performance de la période provient principalement du deuxième trimestre (septembre-décembre), avec un chiffre d’affaires en hausse de 20,6%. Au sein de l’activité Potagères, Vilmorin a maintenu son positionnement de leader et ses parts de marché sur certaines espèces comme la carotte et la tomate. L’activité Grandes Cultures a bénéficié d’une anticipation des ventes de semences de maïs, ainsi qu’une bonne activité en Europe. Pour l’exercice 2020-21, le second semestre représente deux tiers du chiffre d’affaires annuel, mais les tendances actuelles devraient perdurer avec des carnets de commandes pour le maïs et le tournesol très bien orientés.

Les semi-conducteurs comme « nouveau pétrole »

De l’informatique à la voiture électrique, les semi-conducteurs sont devenus une matière première fortement demandée et suivie, également appelés « nouveau pétrole ». Avec une demande en forte augmentation, un nombre d’acteurs limité, une crise sanitaire rebattant les cartes des besoins de voitures vers des ordinateurs propices au télétravail, le marché des semi-conducteurs connaît aujourd’hui une pénurie importante dans l’industrie automobile. Avec un chiffre d’affaires total de 433 milliards de dollars, ils sont fabriqués à 80% en Asie (Samsung et TSMC étant les deux leaders du secteur) et sont devenus indispensables à l’industrie automobile, notamment avec l’évolution des options proposées dans les voitures. Néanmoins, avec l’arrêt de la production au printemps dernier, les constructeurs automobiles ont stoppé leurs commandes de puces électroniques, entraînant une rotation de clientèle (PC, data centers, opérateurs télécoms), jusqu’à un retour de commandes en masse des constructeurs autos à l’automne dernier, entraînant un manque de capacité des usines de semi-conducteurs. Résultat, Renault et PSA se sont retrouvés dans l’obligation de fermer temporairement des usines de production, par manque de produits. Aux États-Unis, Ford estime le surcoût à 2,5 milliards de dollars. A l’échelle mondiale, c’est la production de 670 000 véhicules qui devrait être impactée au premier trimestre 2021. Un autre phénomène vient s’ajouter à cette pénurie, du fait du manque de producteurs, il s’agit d’une hausse des prix des semi-conducteurs de l’ordre de 20% à 30%.

Flambée des cours du pétrole

La reprise économique, les attaques en Arabie Saoudite contre les installations pétrolières du géant Aramco, et la prudence de l’OPEP+ quant aux quotas de production, ont entraîné une flambée des cours du pétrole, avec un prix de 70,89 dollars pour le baril de Brent, et 67$ pour le WTI (des plus hauts depuis mai 2019).

Performances hebdo

Les rendez-vous à ne pas manquer

Plus
D'actualités